Construction anticyclonique, ce qu’il faut savoir !

Maison anticyclonique

La saison des pluies a commencé !

Les conditions météorologiques des Antilles et notamment la saison cyclonique doivent être prises en compte avant d’entamer votre projet de construction : il faut respecter un certain nombre de règles et de normes avant de vous lancer !

Réduire les conséquences du cyclone lorsqu’il vient à passer plus ou moins près de nos territoires, sont les objectifs des normes anticycloniques : pour cela, il faut renforcer la structure des bâtis sous différents aspects et au moyen de conseils que nous vous rappelons aujourd'hui.

La solidité et la taille des fondations, la rigidité de la construction et la résistance des chainages, de la couverture et des menuiseries sont vos alliés pour assurer un résultat optimal.

Le but n’est pas de transformer le lieu en bunker inviolable contre tous les cyclones possibles et imaginables, mais de renforcer sa solidité globale afin de garantir sécurité et protection aux occupants.

Il faut également tenir compte du terrain choisi en termes de configuration géologique afin de se prémunir contre les « effets de site » (rivages proches, vents forts, etc.), le plan de prévention des risques (PPR) est à ce titre votre meilleure source d’information concernant les inondations et autres problèmes liés.

Améliorer la prise au vent

Pour lutter contre l’effet de « prise au vent », les débords de votre toiture doivent par exemple être réduits. Si le débord fait plus de 30cm, des moyens spécifiques doivent être employés avec votre spécialiste pour améliorer cela et réduire le risque d’arrachement du toit.

En ce qui concerne les terrasses couvertes, une analyse spécifique est nécessaire. En effet, la toiture de votre terrasse doit être indépendante de la toiture principale de sorte que si elle est emportée, cela n’affecte pas l’ensemble. La pente de la toiture est primordiale afin de lutter efficacement contre les pressions exercées par le vent et l’effet de soulèvement lors de cyclones ou de tempêtes violentes. Le toit classique à 4 « pans » est une des solutions les plus appliquées en la matière.

En cas de tôle ondulée, préférez les vis pour la fixation et ne négligez pas la surface de couverture, l’ancrage des tôles toutes les trois ondes, et le renforcement des tôles d’extrémités de la toiture en s’appuyant sur les murs porteurs, toujours au moyen de vis espacées de 50 cm.

La relation murs / structure

La sécurisation des ouvrants (portes et fenêtres) doit être renforcée par un dispositif de volets anticycloniques, sinon l’épaisseur des vitres doit être supérieure ou égale à 6mm. Attention aux ouvertures très larges ou hautes qui présente un risque d’effet de souffle en dépit de la présence de volets.

Concernant les contreventements prévus pour empêcher la déformation du bâtiment, ils doivent être non seulement verticaux, mais aussi horizontaux, en s’appuyant sur les éléments de toitures et charpentes ainsi que les planchers, et en renforçant les points de liaison entre ces différentes parties. Une bonne conception du bâti et sa réalisation dans les normes permettent d’avoir un habitat ou bâtiment anticyclonique

A noter

Les DOM-TOM exposés aux cyclones sont classés en zone 5. La classe 5 décrète des normes qui permettent aux infrastructures de résister à des vitesses de vents d’un minimum de 210 km/h et pour un coefficient de site de 1,20 (une construction de 10 mètres de hauteur doit pouvoir résister à des pressions de vent de plus de 250 kg/ m2).